Pose de l'électrode

Publié le par Pascale

Cà y est, c'était fait !!!

Je suis rentrée le mercredi 17 janvier à la clinique pour avoir la pose de l'électrode jeudi après-midi.

Dorlottée, chouchoutée par le personnel, je me sens prête dans ma tête quoique j'ai une de ces trouilles. Je n'ai jamais aimé les piqures !!!

Mr M. passe me voir dans la chambre et me précise que je passe au bloc  à 14 h 30. J'ai donc droit au petit-déjeuner mais pas au déjeuner ! Une gentille dame me descend sur le brancard et nous papottons durant le trajet, elle qui pousse et moi qui blablatte pour cacher ma peur !

Après quelques temps dans le couloir où on se croirait dans une fourmillière, on m'installe sur la table d'opération. La position sur le ventre n'est pas très confortable ni les perfusions, ni l'oxygène mais le personnel est adorable et très compréhensif. On m'explique comment va se passer l'intervention car je vais avoir une péridurale et j'entendrais tout !!! J'ai encore plus peur ! Mais l'anesthésiste me met un pshitt dans la perfusion et je vois la vie en rose !!!

On me parle, me prend la main, me doudoune : tout va bien ! je ne sens rien mais je suis ce qu'on me fait car à chaque instant, le médecin m'explique très simplement les choses. A un moment, je sens une petite décharge pas désagréable dans le bras droit qui est douleureux d'habitude. Cela signifie que l'électrode est bien placée !!! Euréka ! Et là, j'avoue que j'ai décroché ! peut-être que j'ai reçu une nouvelle dose de pshitt dans la perfusion !

En salle de réveil, tout est mis en place pour que je ne souffre pas. Je retourne à ma chambre en soirée et j'arrive à dîner léger malgré la perfusion d'antibiotiques et une certaine gêne dans le dos.

Ma nuit est un peu perturbée mais le personnel, là encore est super !

Le lendemain matin, on vient effectuer les règlages de la télécommande reliée à l'électrode placée près de la colonne vertébrale et dont le fil sort des pansements. Quelques décharges électriques plus tard, le réglage est terminé et vogue la galère. Marguerite, ma télécommande va m'accompagner pendant 10 jours.

Je peux me lever pour la toilette que je prend assise près du lavabo sous l'oeil attentif du personnel au cas où je ferai un malaise !

Pendant quelques jours, mon programme est : réveil à 6 h 30 pour la température et la vérification du matériel et de Marguerite, petit déjeuner, toilette, squatt du lit, surveillance du ménage, ben voyons ! blabla avec le personnel, lecture, tv, déjeuner, "les feux de l'amour", le film de l'après-midi, lecture, visite de l'Homme de ma vie, blabla au téléphone, dîner, toilette, émission nulle à la tv, somnifère et dodo !

Dimanche, je rentre à la maison avec Marguerite que je règle en fonction de ma douleur au bras. La cicatrice me gêne mais pas de panique !

A la maison, tout le monde est super ! les garçons et les filles s'activent pour que je ne fasse rien ! je profite ! L'homme a terminé de poser les pierres sur la cheminée et je trouve cela très joli !

Lundi et mardi tout va bien. L'infirmière passe tous les matins, les frangines et ma belle-soeur et mon frère s'occupent des courses, du balai et de me rendre la vie plus facile. Merci à eux.

Puis mercredi, je sens que mon dos est très lourd, ma jambe droite me titille. La cicatrice est un peu rouge. Je dois être prudente !

J'appelle MC qui me dit de venir jeudi matin à la clinique pour vérification de Marguerite.

L'ambulance me dépose à la porte de la clinique et j'ai un peu de peine à aller jusqu'à l'accueil. Mais je suis prise en charge tout de suite. MC m'attend déjà.

Dès qu'elle enlève le pansement je devine que quelque chose cloche ! Elle demande au laboratoire de venir me faire une prise de sang et appuie sur la cicatrice ! Hurlement de douleur ! J'ai un gros hématome !

Je suis transférée dans une chambre en ambulatoire et j'attend les résultats. Vers 14 heures, le médecin décide deregarder sous anesthésie générale ce qui se passe.

Retour au bloc. Rebonjour Mesdames et Messieurs, reposition sur le ventre, re-oxygène, etc...

A mon réveil, j'ai très très mal au dos. On m'explique que Mr M. a été obligé de m'ôter Marguerite.

Je suis couchée sur le dos et j'ai mal. Je me tourne donc sur le côté mais la perfusion anti-inflammatoire se barre comme une malhonnête... L'infirmière me dit que je n'aurais pas dû bouger mais ne remet pas la perfusion en place... Le retour à la chambre est épouvantable !!! Chaque mouvement du brancard me provoque des douleurs innomables ! Dans la chambre, l'infirmière me fait une injection de morphine et là, miracle, ma douleur redescend à 0.5 !!! ce qui veut dire en français dans le texte, que je ne ressens plus rien ! je danserais presque quand l'Homme arrive enfin après le travail ! Je peux manger un peu et l'Homme peut me ramener à la maison.

Marguerite me manque, je m'étais habituée à elle. Mais je dois la retrouver dans une quinzaine de jours théoriquement. Je l'espère car elle m'avait drôlement bien soulagée la douleur du poignet. J'avais réussi à porter la casserole pleine des plaques de la cuisine à la table de la salle à manger soit 3 mètres sans avoir mal !!! ce qui est un record en soi...

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P
Merci Claude pour tout ce que tu as fait pour que notre Marguerite soit plus compréhensible pour tous... Merci pour avoir créé le forum et merci aussi à Seb et à tous ceux qui alimentent ce blog et le forum et bientôt le site de notre bonne Marguerite...Elle est en nous, elle vit avec nous au quotidien, elle nous a rendu bionique mais qu'importe, elle nous permet de refaire des gestes qu'on perdus à jamais ! Et tant pis si on doit modifier nos comportements et nous doudouner un peu plus, je pense au bout d'un an que le jeu en vaut la chandelle ! Et personnellement si je devais ne plus ressentir les doux grésillements de ma Marguerite, je crois que cela me manquerait !!!!
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D
  Bonjour à vous tous, je vous remercie pour la création de votre blog. Je me présente Mon prénom est Didier j'ai 37 ans et voilà plus de 15 ans que je souffre de douleur au dos.Il y a un an j'ai était opéré d'une hernie discale et 3 mois après une nouvelle opération pour une double récidives et là tout a basculé car après l'opération je n'arrive plus à rester assis et la position statique debout m'est aussi très douloureuse.Après un long cheminent où j'ai fait de la mésothérapie, de la kinè à gogo et plus de 6 infiltrations péridurales en moins d'un an et une nombre impressionnant d'anti-douleur et d'anti-inflammatoire je n'ai pas d'amélioration mais bien une dégradation de mon état de santé. Aujourd'hui je n'arrive pratiquement plus à marché et je passe mes journées allongés, je suis suivi à la clinique de la douleur chronique. J'ai un nerfs blessé à vie, 3 discopathies lombaires, une scoliose, une fibrose poste opératoire, un fort développement d'arthrose ainsi que deux vertébrés du sacrum soudées. Bref c'est pas vraiment pas le top et tout cela me fait souffrir énormément et aucun traitement médicamenteux me soulage. C'est douloureux mais pas mortelle, je suis littéralement miné par cette situation et je constate en visitant la toile du web que je suis loint d'être un cas isolé malheureusement. Moi j'ai l'impression que les personnes qui ne souffrent pas ne comprennent pas toujours ce qu'on peut ressentir. Pour ma part j'ai la chance d'avoir une épouse très intentionnée et qui me soutient très fort et mes deux enfants qui étaient habitués à joués avec moi me comprennent aussi, mais c'est dure d'être couché et de ne s'avoir pas jouer avec eux. Après une longue série de rendez vous interdisciplinaires à la clinique de la douleur, il apparaît que je devrais tester un neuro stimulateur et je devrais recevoir les électrode testes vers le fin mars ou le début avril. Me voilà donc parti sur vos trace et pour ma part je porte beaucoup d'espoir envers cette technique, je ne connais pas personnellement de personnes qui ont subi ce type d'intervention mais aujourd'hui grâce au web et surtout au courage de personnes comme vous qui avez décidées de partager vos expériences je ne sent déjà un peut plus rassuré en lissant ce blog. J'espère pouvoir aussi partager mon expérience et qu'ensemble on puisse échanger un grand nombres d'informations précieuses qu'il n'est pas toujours facile d'obtenir. Je voudrais vous souhaitez à toutes et tous beaucoup de courage et une diminution de vos douleurs.  
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J
bonjour Pascalounetteton parcours du combattant m\\\'impressionne, tant par le réalisme  de ce que tu vis au quotidien , que par la désillusion de ne plus sentir  avec "marguerit" dans ta chair. Cet implant qui te veux du bien et qui te fait souffrir par son rejet ..........me remet en mémoire  que la souffrance fait partie de nous et surtout du choix de notre souffrance..Qu\\\'acceptons nous ?, quel choix  doit on faire pour accepter cette page de la vie ? ....Le désir de ne plus souffrir, le désir de choisir sa vie avec son entourage d\\\'obstacles , ou choisir  ce qui  nous est supportable pour éviter un non choix.......... ou enfin  choisir et ne plus souffrir et faire de ce rappel à notre corps une force supplementaire, faire de toutes émotions un sens nouveau,  une pierre qui permet d\\\'être sur le chemin de sa construction. J\\\'arrête mon discours matinal et je pense à toi pour que tes souffrances ne soient plus .Le choix de faire un blog est judicieux , j\\\'apprecie ton partage de vie ."On ne peux arrêter une goutte d\\\'eau"jacques
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