Du soleil...

Publié le par Margbio

Un rayon de soleil s'est invité dans mon bureau ce matin et caresse mon corps douloureux.  Ce rayon de soleil me réchauffe le coeur et me fait voir la vie en couleur. Les oiseaux chantent au jardin, les crocus sortent de la terre qui se gorge de la chaleur de ces premiers jours de mars. Le jaune des forsythias nappent la haie d'un jaune brillant et les pruniers d'un blanc éclatant. La pelouse exhale la bonne odeur de herbe fraîche coupée .
C'est la fin des vacances et tout le monde a repris le chemin des cours. La maison est calme et sereine et je reprend mon petit rythme tranquille de femme au foyer...
Je me rends compte que j'ai vécu ces derniers mois comme un zombie pressé. Je n'avais pas le temps de vivre. Je voulais tout faire tout de suite, tout à la fois, comme si tout était important , urgent . Je ne savais pas dire non. En fait, je me suis rendue compte que je n'avais jamais su dire non dans ma vie par peur d'être rejetée, de ne plus être aimée ! C'est bête hein ?
Alors, j'ai décidé qu'à partir de maintenant, j'allais dire non de temps en temps ! Non ! trois lettres qui veulent dire tant de choses ! un tout petit mot qui cache tant de renoncements et tant de promesses !
Et je me suis rendue compte que quand on arrive à le prononcer on se sent libre tout à coup, tellement libre !!!
Ce poids que j'avais sur les épaules depuis tellement d'années et qui me faisait si mal, qui irradiait dans le dos, dans les reins,  ce poids était un peu moins lourd. Oh la douleur est toujours là, on ne change pas une équipe qui gagne ! Mais au moins, j'avais pu mettre un mot, un tout petit mot de trois lettres sur une partie de mon mal.
Je sais que ceux qui ne sont pas passés par l'introspection  où la maladie nous fait passer quand on se retrouve face à notre propre corps douloureux,  face à notre désarroi devant ce corps que l'on ne reconnaît plus, qui refuse de nous obéir, vont avoir des difficultés à comprendre ce que je dis mais ce n'est pas grave. Lisez simplement, vous y reviendrez peut-être une autre fois si vous y êtes confrontés ou si quelqu'un que vous aimez se trouve dans cette situation.
J'ai décidé de mettre des couleurs dans ma vie, dans mon corps pour me donner la force de survivre c'est tout. C'est ma façon à moi de continuer la route...
Et non, je ne m'habille pas chez notre ami B.....

Publié dans DOULEURS

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