Explications sur la neurostimulation

Publié le par Pascale

Le médecin effectue un test pour estimer si la neurostimulation soulagera à long terme la douleur. Cette phase de test consiste dans l’implantation d’une électrode de test qu'on utilise dans les conditions normales de vie pendant 10 à 15 jours au moins.

Pour placer l'électrode, une anesthésie locale style péridurale est administrée au bloc opératoire. Le médecin insère une aiguille dans le dos. Par le biais de l'aiguille il introduit une électrode filiforme dans l'espace péridural. Cette électrode est connectée à un stimulateur de test externe qui permet d'ajuster les paramètres de stimulation. Au cours du test, le médecin demande comment on ressent l'intensité de la stimulation ainsi que l'emplacement exact du ressenti. Cela ne fait pas mal car l'anesthésiste est présent et shoote au cas où la douleur se fait sentir. En fait, on ressent des fourmillements plus ou moins agréables appelés aussi paresthésies.

Si les tests sont concluants, un système permanent est implanté sous la peau. Un stimulateur style pacemaker est installé soit au-dessus de la fesse, au ventre ou sous le bras. Les personnes qui ne ressentent pas un soulagement de la douleur suffisant au cours de la phase de  test ne recevront bien entendu pas de système implantable permanent.

Actuellement, il semble que les faibles impulsions électriques produites par le système de neurostimulation ne provoquent pas d’effets indésirables sur le système nerveux. Les recherches ont également montré que les complications liées aux composants implantés sont peu nombreuses et bénignes. La neurostimulation est réversible, ce qui veut dire que si nécessaire, le système peut être débranché ou enlevé.

Les effets secondaires et les complications sont rares avec la neurostimulation et ne se rencontrent que chez un nombre très faible de patients. Cependant, la neurostimulation nécessite une intervention chirurgicale et, comme pour tout acte chirurgical, il existe certains risques qui peuvent être une infection, une hémorragie ou une douleur au niveau du site d'implantation. La neurostimulation ne provoque pas de somnolence, de désorientation ou de nausée. 

 Effets indésirables les plus courants : 

- absence de stimulation, donc aucun soulagement de la douleur,

- une stimulation intermittente,

- une stimulation au mauvais endroit,

- une stimulation désagréable, décrite par certains patients comme des secousses,

- une augmentation du seuil, d'où la nécessité d'augmenter les réglages de la neurostimulation pour obtenir le même soulagement de la douleur.

Le neurostimulateur ne fait pas de bruit. La majorité des patients rapportent qu’il n'est pas gênant ou restrictif et n'interfère pas avec leurs mouvements. Il y a peu de risques pour que le système soit visible à travers vos vêtements. L'intensité de la neurostimulation dépend de la position du patient. Par conséquent, certains patients peuvent ressentir plus de modifications que d'autres. En règle générale, la sensation de stimulation demeure constante. Certaines personnes peuvent ressentir des modifications de sensations lors de mouvements brusques ou de changements de position. Les changements de stimulation sont plus fréquents au cours des premières semaines après l'intervention. Le médecin sera en mesure de vérifier l'état de votre pile au cours de vos visites de suivi régulièrement programmées. Quand arrive le moment de remplacer votre neurostimulateur, le médecin le retirera au cours d'une intervention chirurgicale mineure et le remplacera par un dispositif neuf.

On peut utiliser les appareils ménagers courants, y compris le four à micro-ondes, la télévision, la radio, les télécommandes et les jeux vidéo. Cependant, le système peut être affecté par les aimants. En conséquence, il faut éviter de demeurer trop longtemps près des détecteurs de vol, des appareils de contrôle des aéroports ou de surveillance, des grands haut-parleurs à aimants, des lignes électriques à haute tension et des générateurs électriques. De plus, divers actes et appareils médicaux peuvent affecter le fonctionnement du système: les systèmes d'imagerie par résonance magnétique (IRM), les défibrillateurs, les thérapies par lithotripsie, par diathermie et par radiations.

Le système de neurostimulation influence la fonction d’un stimulateur cardiaque, et on doit surveiller l’interaction du programmateur avec le stimulateur pendant la programmation des systèmes.  Penser à informer toujours le personnel médical ou paramédical que vous portez un système de neurostimulation implanté. 

Suivre strictement les instructions données par votre médecin concernant la position du corps, le fait de soulever, se tourner, se pencher et s'étirer ainsi que les niveaux d'activité pour minimiser les problèmes. L’électrode pourra ainsi prendre sa position. Il est essentiel de respecter tous les rendez-vous de suivi.

Pour minimiser le risque de déplacement de l'électrode qui peuvent entraîner des modifications ou une perte de l'ffet de la stimulation, il est impératif de respecter quelques précautions :

- Ne pas lever les bras au dessus de la tête (l'écartement du bras ou la flexion de l'épaule ne doit pas excéder 90 degrés).

- Ne pas se courber, se contorsionner, s'étirer ni soulever un objet de plus de 2.5 kg.

- Monter de trop grandes volées de marches

- S'asseoir trop longtemps

- Conduire avant plusieurs semaines afin de réduire le risque de mouvements brusques ou changement rapides de position qui peut augmenter le risque de déplacement de la sonde.

- Utiliser des véhicules à moteur, des outils électriques ou tout autre appareil dangereux lorsque le stimulateur est sur "marche". Mettre le stimulateur sur "arrêt" pour limiter les dangers liés à des changements brusques de sensation.

- Dormir sur un matelas ferme

- Eviter de se faire manipuler par un chiropracteur ou un autre médeci sans avis médical.

- Bouger le corps sans torsion, en déplaçant simultanément les épaules et les hanches par un  mouvement de "roulis".

- Renforcer la résistance physique en marchant chaque jour un petit peu

 - Consulter le médecin quand l’un des événements suivants se présente : douleur augmentée ou inhabituelle, modifications inhabituelles dans la qualité de la stimulation, absence de stimulation, augmentation de la stimulation plus souvent que d’habitude, changement du schéma de stimulation.

sources : Medtronic

 

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